LES ARTS DU CORPS : LE KAYAK

Embarcation monoplace basse et rapide, le kayak combine à la fois légèreté et solidité sur des eaux tourmentées et glacées. Ce sont en effet les peuples Inuits du cercle polaire Arctique qui ont créé ce moyen efficace de déplacement. Construit avec de la peau de phoque étanche cousue sur une armature d'arceaux de bois ou d'os de baleine, le kayak offre une aisance de transport à la fois sur l'eau et sur la glace même par un enfant. Il est cependant un instrument pour la chasse avant tout.
Propulsé par une pagaie de 2 mètre 10 confectionnée de deux rames plates à chaque extrémité d'un morceau de bois, sa rapidité légendaire en a fait un habitacle silencieux pour le harponnage et la pêche. Répandu depuis l'Alaska jusqu'au Groenland, le kayak est rapidement devenu l'image que l'on associe aux peuples Arctiques. Il faut dire que cette embarcation est, ni plus, ni moins, une question de survie. Les ressources hivernales de ces régions sont extrêmement parsemées et limitées, il est donc nécessaire de conserver ses forces physiques face à un froid et un vent qui brûlent d'énormes quantités d'énergie, pouvant conduire un homme à la mort en quelques minutes à peine. Un tel engin est donc à même de remplir tout à fait son rôle de support.
Devenu à la mode en Occident dans les années 80, le kayak fait désormais parti de nombreuses structures sportives, de clubs de compétitions, et a été adapté en plusieurs déclinaisons afin qu'il puisse être utilisé en pleine mer, en rivières, en fleuves ou en lacs. Il est aujourd'hui construit en résine synthétique et peut donc être moulé dans son garage par un amateur. Les réparations sont, grâce à cette matière usuelle, de ce fait, très rapides, et peuvent donner au kayak une durée de vie quasi illimitée. Ce petit navire monoplace procure à ses utilisateurs une correction du dos, une musculation de tout le corps, un tonus respiratoire et cardiaque qui en fait un sport d'excellence pour la santé physique.