DES HOMMES ET DES PEUPLES : LE DERNIER NEANDERTAL

La problématique de la disparition de l'espèce de Néandertal demeure toujours d'actualité. Comment une espèce robuste, qui a survécu à la glaciation pendant des milliers d'années, a-t-elle pu s'éteindre subitement un jour ? Bon nombre d'hypothèses sont aujourd'hui proposées. Il faut cependant bien comprendre que, d'ordinaire, c'est toujours par une multiplication de causes qu'une espèce animale disparaît – hormis bien entendu les espèces chassées victimes de la voracité de l'Homme. Ainsi, les derniers groupes humains néandertaliens ont-ils dû succomber à des modifications nombreuses de leur environnement.
Le tout premier est, semble-t-il, une accélération anormale de la fréquence de périodes de glaciations, car, tout comme les plantes endémiques et les animaux, une modification rapide et répétée d'un écosystème tend à détruire ce dernier de manière définitive. Il s'ensuit alors la mort de toute la faune. Les humains, ultimes prédateurs de leur environnement, finissent par mourir à leur tour d'inanition. Et si une nouvelle espèce humaine (homo sapiens en l'occurence) vient empiéter sur une zone de chasse déjà meurtrie, la fin du groupe de chasseurs endémiques devient inéluctable.
Ces tout derniers hommes de Neandertal se sont réfugiés à l'intérieur d'une modeste grotte du sud de l'Espagne, prés de Gibraltar ; là où l'océan a été la dernière frontière pour leur long périple d'agonie.